L'histoire d'un duel

Цикл

Monsieur Harold attendait sa dernière heure. Il a bougé en arrière et en avant sur la terre refroidie, en tapant de temps en temps le fer de l'armure de son bouclier avec une épée, mais même lui, qui s'est frotté à des dizaines de concurrents dans des tournois, avait l'impression d'être un poisson hors de l'eau. Il a vérifié son équipement une nouvelle fois, a baissé fermement son casque, déjà bien placé sur sa tête, a de nouveau examiné la mobilité de plaques d'avant-bras et d'articulations d'armure, s'est silencieusement juré à lui même, en essayant sans succès d'arranger une bonne botte d'acier glissée et, finalement, comme si étant devenu heureux par un récent audit, a marqué une pause, a levé un bouclier sur une épaule et a épinglé la terre de son épée avec toute la force possible, ayant appuyé les coudes sur une sorte d'accoudoir nouvellement constitué. Il restait peu d'options à Monsieur Harold, à part l'attente - car cet endroit, considéré consacré, conservant néanmoins quelque silence menaçant, ne pouvait se vanter de rien d'autre, à part des centaines de paire de tombeaux en rangs, étendus sur son territoire. Sa chérie, la jeune fille parfaite Angelina, pouvait apparaître d'une minute à l'autre…

* * *

Aujourd'hui monsieur Guillaume était dans une humeur spirituelle excellente, même pas due à ces deux litres de succulent vin rouge, lequel, excité par la contemplation de jambes de femmes exposées, il a dû consommer tant pour le coeur, l'esprit que et le foie peu de temps après le début d'une boule, principalement par la compréhension, déjà devenue légèrement vague, aujourd'hui, bénit par le jour du monarque, sa chance a enfin tourné. La fille d'un comte local, qui a organisé cette "oh si chaud" (e-e-c!) célébration, la jeune fille parfaite Angelina, après ce qui pourrait être considéré comme un mois de fréquentation complètement infructueux, par une respiration asthmatique de sérénades et de réputation douloureusement insensée sous les fenêtres, a donné enfin son consentement à leur union, qu'elle a nommée sans ambiguïté "rendez-vous".Manifestement,presque tout serait remarquable , si (e-e-c!) elle n'avait pas choisi d'endroit plutôt étrange pour la réunion susmentionnée, étant inspirée par cette sorte de sagesse féminine mystérieuse. Non, monsieur Guillaume certainement courageux n'avait pas peur de personnes mortes, d'hommes morts, de décédés, de zombis, de squelettes et toute leur espèce, surtout en ce moment, grandement encouragé par un tiers de bouteille consommé, mais, néanmoins, pour décider qu'un cimetière de petite ville locale était plutôt… m-m-m… l'option exotique pour de tels rendez-vous.

Toutes ces pensées avaient tourbillonné dans la tête de monsieur Guillaume, pendant qu'il essayait en priorité sans succès de s'échapper de deux maux - rouge et femelle. Ces deux maux, faisaient tout pour le tenter, pendant qu'il, s'étant alors souvenu de cette même réunion et ayant dessoûlé presque dans la foulée, doucement, en essayant de ne pas faire de bruit superflu dans un hall, en manoeuvrant d'un mouvement entre les tas d'accessoires en fer, dispersés par les nouveaux visiteurs par une manière absolument insensée et chaotique, avançait jusqu'à un endroit d'une disposition du stock de propre inventaire en métal.

En essayant de nouveau d'opérer exactement, ce qui est devenu une tâche difficile et qui prend du temps après la quatrième bouteille de vin, monsieur Guillaume a enfin réussi à enlever son casque d'un propre tas en fer auparavant créé et l'a baissé sans réfléchir sur sa tête, qui est apparue assez grisonnante.

Mais mettre une armure de poitrine a semblé mission presque impossible - car même le vin, surtout rouge, pouvait de temps en temps de manière inattendue faire paraître quelqu'un comme gros, impitoyablement et franchement malhonnêtement, - cependant, après juste vingt minutes supplémentaires de fléaux et de rampement il a également réussi à exécuter cette tâche particulière. Le problème en forme de deux bottes d'acier est venu subitement de nulle part. Ayant essayé toutes les combinaisons imaginables (la vraisemblablement bonne botte - sur un pied gauche, une botte évidemment enlevée - sur un vraisemblablement bon pied, etc.) il a été forcé enfin à laisser tomber ce travail sacrément inutile, en ayant de propres pieds condamnés à voyager en un nouveau, quelque peu petits tiroirs de graisse. Les derniers au menu d'aujourd'hui (après un vin bourguignon rouge, c'est tout) étaient des gantelets de plaque et une épée fidèle, qui s'est déjà un petit peu émoussée après son dernier tournoi d'il y a cinq ans. Finalement, après presque une demi-heure à partir du début de propre uniforme, ayant pris une épée dans la main droite et un bouquet de roses, écarlate comme le sang ou le vin bourguignon, dans la gauche, monsieur Guillaume a à nouveau bougé lentement et fermement dans la direction apprise par coeur vers les endroits tellement plus paisibles et silencieux, le château du père de sa chérie un…

* * *

Monsieur Harold commençait à perdre patience. Il est déjà passé assez de temps depuis le moment où Angelina devrait apparaître, mais elle ne venait pas, sans parler du froid. Et c'était très facile d'attraper un rhume- un vent nord froid et humide s'est mis à souffler vers minuit et les nuages se sont massés hautement dans le ciel, en entaillant apparemment à l'eau la Terre du pécheur avec des déchirures longtemps tenues. Sur la terre, en rendant son dernier hommage de chaleur à un air nocturne, un brouillard de nulle part ne s'est pas mis à condenser. Monsieur Harold, qui s'est mis à tapoter son armure avec les gantelets d'acier et taper avec les talons des pieds sur la terre durcie dans un vain espoir de se réchauffer, était presque prêt à abandonner, en jugeant du point d'endroit, l'acte, comme subitement non prédit, inexplicable, en enchantant et en faisant peur au phénomène qui ait apparu.

Directement à sa dislocation, lentement et inévitablement, de manière instable ici et là, coupant un brouillard gris désobéissant avec les pieds et en marmonnant quelque chose avec menace emmitouflé sous son propre nez, une promenade morte bougeait. Il était approché par un mort réanimé - la même incarnation de ces endroits infernaux, où Angelina traîtresse l'a finalement persuadée de venir!

Monsieur Harold n'avait plus aucun doute - les heures, passées dans cette crypte de terre, renforçaient ce sentiment. Une peur de l'ennemi, qui est subitement venue de nulle part; une curiosité, qu'il a portée; la colère sur la fille excentrique d'un comte fou; la crainte également révérencielle devant elle - tout cela s'est maintenant confondu dans le coeur du chevalier Harold dans un mélange indescriptible et explosif, tellement plus fort que celui, que le chevalier Guillaume était capable de la réaliser avec un vin bourgogne rouge. Sans une seconde de pensée et la réalisation de ce qu'il aspire à faire, monsieur Harold a expédié en avant dans la direction de ce frai de tombeaux de minuit, en balançant son épée et en protégeant d'instinct sa tête avec un bouclier, en criant dans la foulée quelque chose de méconnaissable.

Seulement le Dieu des morts sait probablement, ce qu'exactement monsieur Harold criait pendant ces instants. Peut-être, ceux-ci étaient les derniers mots d'un guerrier, qui a subitement pris conscience de l'heure de sa mort et pour la première fois et la dernier fois dans de sa vie a osé se regarder en face sans peur… Ou, peut-être, ceux-ci étaient les mots d'un amant, en se dépêchant de faire face à l'ennemi et protéger sa chérie un… Ou, peut-être, ceux-ci étaient les damnations douloureuses mutuelles d'anciens amis, qui sont allés trop loin dans la haine. Qui sait vraiment ce qu'il criait!

Il est vraiment difficile de le savoir au cours de telles minutes. De toute façon, à cet instant, lorsqu' il est enfin arrivé "oh ainsi mort" qui l'a fracassé de toute force avec une épée dans la poitrine blindée, ses derniers mots ont sonnés comme : “… c'est-à-dire, la bête!”

Oh-m-m-m-m-o-o-o-o-n-n-n-n! Aïe, ça fait mal! Maintenant je vais vous faire, …! - le "presque mort" s'est mis à crier et, ayant déposé le casque de la main gauche, involontairement là et ayant exposé ses pieds (ressemblaient-ils initialement à ceux-là?), a sauté vers l'avant avant, en balançant violemment son épée à tour de rôle. - Maintenant je vous aurai! Comme ça! Et de cette façon! Ou-a-a-a-i-i-i-s! Prenez ça! W-w-h-h-h-o-o-o-h-h-h! - il a continué à crier, en se retournant et en assénant de nouveaux coups à l'ennemi inconnu.

Finalement, ayant soit été inspiré par un fait de progrès, ou ayant perdu sans aucun doute toute la chaleur de bataille, il a subitement cessé de tourbillonner et a regardé bêtement en avant.

- Harold! - Guillaume! - Guillaume! - Harold! - ont subitement crié les deux morts, ainsi que celui presque au point de l'être.

- Que faites-vous ici ?! Vous m'avez presque tué, imbécile!

- Regardez-vous, vêtu comme un mort se promenant et parcourant les nuits des morts on ne sait où!

- Garçons! - une voix féminine a subitement brisé l'obscurité fraîche. - Garçons, ne songez même pas à vous disputer!

Et, en ayant cela, comme un loup-garou d'une nuit, la jeune fille Angelina, ou Anzhelina, ou même Angelica, ou juste même Angela pour les membres de sa famille, ou simplement “ma chérie”, a semblé, couverte un peu dérangé d'un tissu écossais de course à pied rapide.

- Je vous expliquerai tout cela immédiatement! - a t-elle promis, souriant. - Bien, ici… c'est… un accident de parcours, oui, - a t-elle admis confusément.

- Vous! - a expiré monsieur Harold.

- Vous! - a répété monsieur Guillaume.

- Comment avez vous osé! - a coassé Harold.

- Comment avez-vous osé! - a paraphrasé Guillaume.

Il a semblé comme si d'anciens amis, qui en sont presque venus aux sentiments d'un choc précédent de leur union, sont maintenant prêts à se saisir de nouveau.

- Duel! - a crié monsieur Guillaume.

- Duel! - a confirmé ses peurs monsieur Harold.

- Jusqu'au premier sang! - a essayé d'être plus spécifique monsieur Guillaume.

- Vous pariez! - l'a encouragé monsieur Harold.

- Faisons le! - a permis monsieur Guillaume.

- Combattre! - s'est assuré monsieur Harold.

- T-t-t-t-u-u-u-e-e-e-z-z-z le! - a subitement crié Angelina.

Et une lutte, qui est presque survenue, restait encore insolvable.

- Ainsi vous… - a essayé de commencer monsieur Harold.

- Nous a fait nous rencontrer pour une raison… - a essayé de continuer monsieur Guillaume.

- Pour vous c'était… - a supposé monsieur Harold.

- Divertissement! - monsieur Guillaume était terrifié.

- Vous… - monsieur Harold était presque furieux.

- Inutile "ainsi d'être l'auteur"… - s'est presque calmé monsieur Guillaume.

- "Ainsi être la fille compte", - l'a un peu corrigé monsieur Harold.

- Compte- encore- une- autre- nuit- inutile, - a prononcé d'une langue tressée monsieur Guillaume.

- Sortons d'ici, - a proposé monsieur Harold.

- Ça paraît raisonnable, - a résumé monsieur Guillaume.

- Les garçons, les garçons, attendez un moment, où allez-vous ? Quoi, vous n'allez pas lutter pour moi?! - a demandé la jeune fille Anzhelina avec surprise et religieusement, ayant jeté un vif coup d'œil sur les deux. - Et pour quelle fichue raison vous ai-je demandée alors spécifiquement de mettre ces boîtes rouillées et pour quoi me suis-je entravé depuis plus d'un mois et pour quel but inconnu ai-je demandé à mon père d'acheter ce vin bourgogne rouge, pour lequel l'un d'entre vous a sans aucun doute perdu la tête avec un casque et s'est mis à crier avec ces reniflements de tintement de Bourgogne?! - elle était furieuse.

- Je ne me bats pas avec mes compatriotes! - a répondu monsieur Harold.

- Surtout pour des gens comme vous! - a rétorqué monsieur Guillaume.

- Attendez une minute, voulez-vous dire que vous vous connaissez?! - Angelina a été surprise, en essayant de maintenir un tissu écossais, presque tombé de son dos.

- Un peu… - a répondu évasivement monsieur Harold.

- Nous avons combattu une fois dans un tournoi, - a dissipé ses doutes monsieur Guillaume.

- E-e-e-t-t-t… qui a finalement prédominé? - n'a rien trouvé de mieux à dire Angelina.

- Ça n'a pas d'importance… - a répondu évasivement le compatriote Guillaume.

- Partons, - a conclu le compatriote Harold.

- Un vin bourgogne pour chacun d'entre nous? - a proposé le chevalier Guillaume.

- Pour finir, il suffira sûrement! - l'a assuré le chevalier Guillaume.

Et ces mots étant dits, deux compatriotes, qui se connaissaient depuis presque cinq ans, deux chevaliers sans un signe de peur ou reproche, deux admirateurs et charmeurs de dames et de deux fans de vin bourgogne rouge, lentement et continuant de parler et d'un air approbateur se frappant avec des gantelets d'acier sur les épaules, partaient avec tristesse d'un endroit, éternité et amour, qui est mélancoliquement devenu une amertume dans l'éternité.

Ils partaient - et la coupable de la future célébration, la jeune fille excentrique Angelina, ou juste Anzhelina, ou même simplement Angelica, s'asseyait sur une pierre tombale libre en pleurant.

De quoi pleurait-elle sur ce jour? A-t-elle pleuré de l'amour éternel et sans fin, qu'elle voulait toujours avoir connue et qu'elle devait toujours tuer pour les normes sociales? A-t-elle pleuré d'un machisme fier et inébranlable, facilement secoué par un vin bourgogne rouge ? A-t-elle pleuré de sa propre impuissance à résoudre quelque chose par le pouvoir? Ou de sa propre réticence de résoudre quelque chose maintenant?

De quoi le mort savait qu'elle pleurait de cette nuit sombre et portante de deuil! Mais de toute façon, même cette nuit apparemment éternelle s'est à nouveau terminée… et le matin suivant d'appartements presque discrets du château d'un comte une voix douloureusement familière a poussé des cris : 

Où est ma dernière bouteille sauvée de vin de bourgogne?!

Moralité : Moins nous connaissons la femme - plus facilement nous vivons, plus nous connaissons la femme - plus nous prospérons ensemble.